Et voici
Mélilot de Deer and Doe en taille 40 ou le projet qui tombe à pic.
Ça fait des lustres que je n'avais pas eu ce petit tressaillement pour un patron, la "
fièvre", phénomène très connu des couturières parfaitement décrit par Tasticottine. (A lire absolument... tu te marres toujours quand tu vas faire un tour chez elle même si la fièvre ça t'intéresse pas).
C'est le projet pour lequel, tu cherches LE tissu avant d'avoir reçu ton patron, voir même tu changes 10 fois d'avis avant de recevoir ton patron (
et de pester car tes copines qui l'ont commandé le même jour le reçoivent avant toi de préférence un mercredi après_midi, la vie est cruelle). Le patron reçu, tu t'imagines 10 Mélilots différentes puisque tu peux jouer sur:
- la longueur des manches (longues ou courtes)
- la patte de boutonnage (cachées ou pas)
- le choix des boutons
- les poches (0, 1 ou 2)
- le col
Bref... tu m'auras compris... un bon petit basique à décliner à toutes les sauces.
Petit basique? Mélilot, l'est-elle vraiment d'ailleurs? Je n'en suis pas si sûre. Certe sa ligne est épurée mais elle est très moderne grâce à deux détails: les emmanchures basses et la forme de l'ourlet bas.
Pour ma part, j
'ai choisi la version manches longues/ patte de boutonnage/ col Mao/ sans poche.
La porter de suite c'était forcément manches longues .
Utiliser mes boutons home made c'était patte de boutonnage obligatoire.
Le col Mao ou l'absence de poche, je plaide coupable, c'est que je n'assume pas vraiment les chemises et donc ça me rassure.
Porter des chemises, vois-tu, ce n'est pas trop mon truc. Celle-ci, très distinguée, me faisait un peur car ce n'est pas vraiment moi. J'avais donc la pression car le moindre plantage dans le choix du tissu pouvait remiser la cousette dans le placard et quand tu couds une chemise, c'est pas pour la laisser dans un placard.
Je dois t'avouer que l'idée de zapper le bas des manches avec la fente, le bracelet, voir le col... m'a effleurée... mais comme je n'en fais jamais,j'ai sauté sur l'occasion et je suis assez fière même si forcément ce n'est pas parfait. Outre les aspects de couture (tissu qui gondole un peu dans l'encolure et pattes approximatives), mon bracelet devrait arriver pile au rebord de la fente, ce qui n'est pas le cas. C'est pas vilain mais ça m'énerve de pas comprendre ce que j'ai bien pu bricoler.
Contrairement aux précédentes collections de la marque, j'ai trouvé le livret plus léger qu'à l'accoutumé sur les points techniques. Dans le même style que le vêtement... épuré. Ceci dit, Sandra a publié
un pas à pas genre super détaillé pour t'accompagner.
Tu remarqueras que je te présente Mélilot dans un legging ET une jupe. J'espère que tu apprécieras à sa juste valeur l'effort fourni pour la séance photo. (
même que j'ai tout repassé avant, Félix sors de ce corps!!!). Tu as aussi l'immense chance de découvrir, l'envers du décor des magnifiques murs en pierre que je te laisse apercevoir habituellement... c'est tout aussi rustique mais dans un autre style.
Cette pièce était la seule et l'unique avec la luminosité adéquate pour photographier ce plumetis noir déniché à Saint Michel à 2 euros le mètre avec lequel une
dolce vita a vu le jour.
Si tu as déjà été amené à photographier des vêtements noirs, tu sais de quoi je parle...
Je te propose maintenant un petit 360 autour du détail que je trouve le plus intéressant: la forme de la liquette (et pas l apartie charnue de mon anatomie, je précise pour que ce soit bien clair pour tout le monde). Sans en avoir l'air, cette découpe cache exactement ce qu'il faut cacher et montre exactement ce qu'il faut montrer. Je suis archi fan!!!
Ton oeil aguerri aura remarqué un décalage dans les surpiqûres de l'ourlet... coupable!!!
Ma technique de couture en saucissonnage par micro tâches a eu raison de moi. Je pensais avoir réalisé les 2 étapes du mini ourlet sur la pièce dos et ce n'est qu'après avoir assemblé que je me suis rendue compte que ce n'était pas le cas.
Du point de vue des coutures anglaises, je trouve que ça tire un peu sur les côtés. Je préfère les coutures rabattues. J'essayerais peut-être à l'occasion sur une version d'été car je suis plus précise avec cette finition sur la gestion des marges de couture qu'à tord, je ne reporte pas sur mes pièces de tissu.
J'ai préféré surpiquer les coutures mais je ne crois pas que ce soit précisé dans le livret technique.
Et en mode rentré dans la jupe?
Avec Brume et vu l'épaisseur des boutons... bof...
C'est sûr c'est moins classe (à Dallas of course) comme ça... mais c'est plus moi!!!
Tous mes efforts de repassage réduits à néant...
Ahhh... je ne m'en lasse pas de cette découpe!!!
Quelques moments de solitude pendant la réalisation...
Fail numéro 1: le coup de ciseau en recoupant les surplus du col ou le bon pour recouper un col et le réentoiler.
Fail numéro 2: le coup de ciseaux lors des coutures anglaises... bidouillage et ça passe!!!
Rupture de fil de canette pendant une surpiqûre suivie d'une rupture tout court. ..
Mais bon il ne faut pas se décourager... la couture c'est comme les enfants l'école de la patience hein???
En tous les cas ma furieuse envie de chemise cabochon enfin assouvie. ..
J'espère juste qu'ils vont tenir le choc au lavage!!!
A très bientôt... un petit challenge
CCB se profile autour de cette nouvelle collection Deer and Doe dont nous sommes de grandes adeptes!!!